Comment Diginove utilise la donnée spatiale pour innover

Sans cesse à la pointe de l’innovation, le Groupe MOBILITAS a investi en 2021 dans l’entreprise DIGINOVE, qui propose des services de capture documentaire, de traitement d’images et de reconnaissance automatique des documents à travers sa solution intitulée Dexelia. À l’occasion du salon Aerosud en novembre dernier, Michel Bénet, son fondateur, est revenu sur l’importance de la gestion des données spatiales dans l’innovation.

Diginove pioneers with geospatial data

En investissant en avril dernier dans la start-up aixoise Diginove, le Groupe MOBILITAS affiche ses ambitions de fort développement dans le domaine de l’archivage physique et numérique et projette de faire de cette pépite française un acteur essentiel des données géographiques spatiales.

À l’occasion du salon Aérosud en novembre dernier, Diginove a participé à une table ronde sur la question de la gestion des données fournies par les satellites d’observation de la Terre. De grands acteurs du spatial étaient également présents : Jacques Beas-Garcia, responsable du programme Connect by CNES et expert en données spatiales, Lydia Hutin, responsable Europe des ventes Espace chez CS Group et pilote du groupe de travail du Cospace sur la donnée spatiale, Véronique Soulé Revel, cofondatrice du projet de spin-off earthLIVE, basé sur la thématique de la production de nouvelles données d’observation.

Et pour cause : en 2021, une part importante des données spatiales accessibles est encore inexploitée. Face à cette problématique, toute une économie se met en place depuis un peu moins de dix ans pour permettre la création de valeurs via ces données.

 

Un secteur qui s’organise

Sous l’impulsion des GAFAM aux États-Unis et des BATX en Chine, des investissements records ont eu lieu dans les infrastructures de stockage et d’utilisation des données spatiales avec des objectifs stratégiques de développement dans le digital.

Côté européen aussi, les acteurs s’organisent autour de sujets clés comme la distribution et le traitement des données spatiales ou la souveraineté de l’offre cloud dans l’Union européenne, avec en particulier le projet Gaia X.

Dans cet horizon, Diginove participe à l’évolution de ce secteur. L’entreprise fournit des services utilisant la donnée satellite avec des applications dans l’analyse des impacts climatiques et l’élaboration d’une politique de santé préventive.

 

Des enjeux démographiques et sociaux

Née en 2016, l’entreprise s’est appuyée sur le fait qu’en Afrique, en Amérique latine ou encore en Asie du Sud-est, les images satellites pouvaient être efficacement utilisées dans le domaine de la démographie avec des cas d’usages concrets dans les domaines de la santé, de l’énergie, du climat ou encore de la politique urbaine.

Soutenue par le Centre national d’études spatiales (CNES) ou l’Agence européenne du spatial (ESA), l’entreprise associe modèles démographiques et identification du bâti pour estimer la population, ses mouvements et son évolution dans ces zones géographiques. Cela nécessite de croiser de multiples sources de données comme les images satellitaires, les données de santé, de démographie et de positionnement.

 

Anticiper les risques climatiques dans le monde entier

Grâce au rapprochement avec le Groupe MOBILITAS, Diginove entend poursuivre son expansion à l’international et mettre au service du plus grand nombre ses innovations.

« Notre association avec le Groupe MOBILITAS, présent dans 90 pays et notamment en Afrique, nous donne l’occasion et l’opportunité de livrer ces cas d’usage à l’ensemble des gouvernements et des entreprises présentes dans les pays ciblés et ainsi de faire avancer nos projets », souligne Michel Bénet, fondateur et président de Diginove.

En novembre, Diginove a par exemple démarré un nouveau projet en partenariat avec AXA Climate sur les conséquences de la montée des eaux pour les habitants et les sites industriels dans différentes régions du monde. Ce travail permet une meilleure analyse des risques et démontre que Diginove fait partie des entreprises du secteur spatial à la pointe de l’innovation française.

« Je suis persuadé que notre solution TeleCense peut répondre aux besoins de nombreux organismes publics et entreprises privées pour leur permettre d’anticiper les conséquences des prochaines crises des décennies à venir, notamment celles liées au changement climatique et ainsi contribuer à les atténuer », a expliqué Michel Bénet.

 

Des défis à relever

Face à cette ambition, Diginove et les autres acteurs européens doivent relever de vrais défis. Un des atouts en Europe, grâce au programme Copernicus, est la mise à disposition d’images satellitaires gratuites, ce qui permet de concevoir des services qui peuvent être utiles à tous. « Notre cœur de métier reste la donnée spatiale, assure Michel Bénet. Mais elle est d’autant plus intéressante lorsqu’elle est intégrée à tout un ensemble d’autres sources pour un objectif précis. ».

L’autre défi essentiel pour l’activité de Diginove réside dans la capacité de traitement de volumes de données colossaux, indispensable pour passer de la donnée spatiale aux cas d’usages concrets. Pour le fondateur de Diginove, « il faut s’appuyer sur la recherche française, les grands groupes du spatial et l’écosystème des start-up pour créer un nouveau modèle de gestion de la donnée spatiale et ainsi inventer une nouvelle stratégie européenne ».

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